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Une religion unique.

  • Sébastien Boutillier
  • 21 nov. 2017
  • 13 min de lecture

Dernière mise à jour : 9 mai 2023

Notre histoire a témoignée de nombreuses guerres menées au nom de la religion, ce qui a fait à celle-ci une réputation néfaste dans l'esprit de beaucoup de penseurs et de suiveurs.

Malheureusement, par guerres, il ne faut pas entendre uniquement les campagnes militaires dirigées contre un peuple ou une confession, mais également les exclusions de groupes, les querelles populaires, et même les long débats engagés par les exégètes.

Tous ces actes, toutes ces attitudes, sont autant de guerres, de conflits, de discussions, conduites avec zèle par des hommes (bien souvent des hommes) qui de se parent de l'étoffe de la religion, donc du plus haut bien, alors qu'ils sont contraires à la doctrine qu'ils prônent.

A notre époque moderne, marquée par l'humanisme et l'éducation scolaire, ces conflits sont perçus comme des hérésies, et les religions en souffrent par la perte de nombre de fidèles.

Evidemment, le matérialisme grandissant avec les progrès scientifiques de ces derniers siècles, et l'importance donnée aux plaisirs temporaires depuis le vingtième siècle, ont grandement accentué cette tendance à se détourner de la religion. Mais ce n'est pas notre sujet aujourd'hui.

Toutes ces guerres, toutes ces disputes, n'ont qu'une cause, si on met de côté la volonté politique d'assoir le pouvoir par le contrôle des mentalités. Cette cause est simple: c'est la croyance en la différence, la croyance en la séparation.

Cette croyance a été largement favorisée par les pouvoirs politiques et religieux en place. Les empires, par l'acceptation et la proclamation d'une religion d'état, garantissaient une cohésion entre les régions de leur territoire, et un contrôle des moeurs et des célébrations.

Le pouvoir religieux, détenant la vérité absolue, pouvait définir la religion, donc les pratiques et la conduite du peuple. Il détient également le droit d'évincer certains aspects de la tradition ou de mettre l'emphase sur d'autres.

Et bien que d'une part la religion s'est appuyée sur le pouvoir politique pour s'étendre; de l'autre, le pouvoir politique s'est servi de la religion à ses fins: utilisée à escient, elle permet de délimiter les activités humaines et même la pensée des individus.

Mais là, n'est plus la religion elle-même. C'est tout simplement la marche d'un monde politisé et hiérarchisé.

La dernière tendance qui tend à séparer les religions, à pointer les différences qui les opposent est l'application d'une tendance intellectuelle: il s'agit de l'utilisation que fait l'érudit de sa capacité d'analyse. Les érudits de la religions, et par extension les chercheurs universitaires, s'intéressent aux divergences d'un mouvement par rapport à l'autre. Bien que cela se veuille un effort de précision et d'exactitude comme de compréhension, on s'égard lorsqu'on en vient à l'étude des religions. Et ces considérations conceptuelles ne font que distraire le mental et le chercheur de l'essence de toute religion, qui est de relier l'individu à la totalité, la personne humaine à la personne suprême.

La religion n'est pas ce que sont les religions.

La religion n'exclut pas les religions. Mais bien souvent, les religions excluent la religion.

Les religions sont des institutions qui définissent tout un éventail de croyances, de pratiques et d'interdictions, ainsi qu'un canon de littérature sacrée, visant à mettre l'individu en connexion avec un être suprême. Elles se dessinent derrière un personnage emblématique qui incarne toutes les conceptions de la-dite religion et prévaut sur tous les personnages qui lui sont antérieurs et postérieurs.

La religion est l'ensemble des pratiques et doctrines, des textes et des sages, rendus vivants par l'expérience mystique.

Alors que les religions définissent et distinguent; la religion reconnait, respecte et célèbre.

Chaque religion clame la supériorité de son son prophète sur les prophètes précédents, et refuse tout prophète postérieur à celui-ci. Ainsi la religion juive reconnait tous les prophètes antérieurs à Moise, pourvu qu'ils appartiennent à leur arbre généalogique, mais nie la sainteté de Jésus, ainsi que sa divine onction. Les chrétiens, de la même façon, refusent la prophétie à Mohammed. Chaque prophète apparait, du point de vue de la religion qui s'est inspirée de lui, comme l'aboutissement de toute la tradition prophétique.

Selon les chrétiens, Jésus était annoncé dans la Torah. Pour les musulmans, la venue de Mohammed est annoncée dans l'évangile.

C'est le refus de reconnaissance, par la religion dominante, qui donne l'impulsion d'une religion nouvelle en éloignant ou en chassant le groupe restreint de fidèles d'un sage ou prophète en vogue.

Cela d'abord, puis les aléas politiques de ses suiveurs.

Mais les prophètes de se distinguent pas dans la révélation, ni présente, ni passée, ni même à venir.

Maintenant, qu'ont annoncé ces prophètes majeurs? Ont-ils clamé un Dieu nouveau, ou un nouveau mouvement religieux? Non.

Jésus a proclamé:

"N'allez pas croire que je suis venu abolir la loi ou les prophètes: je ne suis pas venir abolir, mais accomplir. (...)

Celui donc qui violera le moindre de ces préceptes, et enseignera aux autres à faire de même, sera tenu pour le

moindre dans le royaume des cieux; au contraire, celui qui les exécutera et les enseignera, celui-là sera tenu pour grand

dans le royaume des cieux." (Mat. 5,17-19)

Ces versets établissent sans aucun doute, le respect de Jésus pour la tradition et la loi juive.

Mohammad reconnait tous les prophètes qui l'ont précédés, selon la révélation qu'il a reçu, l'islam (qui ne signifie pas autre chose que: "soumission à Dieu") est la religion de tous les prophète depuis Adam.

Le Coran affirme:

"Nous avons envoyé à chaque nation un messager (pour lui dire): 'Adorez Dieu et bannissez les fausses divinités.'"

Coran,16,36.

Ce verset révèle que Dieu n'a délaissé aucune nation, mais que dans toutes les traditions, dans toutes les cultures, la sagesse divine et le message de l'intelligence suprême ont été portés par des représentants, des prophètes. En aucun cas, il ne prétend que toutes les nations doivent être converties à une langue et une tradition.

Il rassemble sous l'étendard d'un Dieu unique, d'une religion unique, les révélations à travers le temps mais aussi l'espace. Il ne crée pas de discorde entre les formes religieuses, il se contente de bannir les superstitions et les croyances douteuses en rappelant la suprématie et l'unicité de Dieu.

Même la profession de foi de l'islam affirme l'unicité absolue:

"Il n'est d'autre Dieu qu'Allah."

La discussion entre les religions est inutile, puisque toutes traitent du même Dieu.

Avec le verset 91 de la sourate 2, revient de thème de la confirmation, ou de l'accomplissement, de l'écriture mentionné par Jésus:

"Ils disent: 'Nous croyons à ce qu'on nous a fait descendre à nous.'

Et ils rejettent le reste, alors qu'il est la vérité confirmant ce qu'il y avait déjà avec eux."

Ainsi, chaque personnage illuminé, ou chargé d'un message, s'inscrit dans la continuité, dans le rappel et la confirmation. Aucun d'eux ne souhaite la séparation de ce qui est vrai.

Le Coran dit encore au verset 136, sourate 2:

"Dites: 'Nous croyons en Allah et en ce qu'on nous a révélé, et en ce qu'on a fait descendre vers Abraham et Ismael

et Issac et Jacob et les tribus, et en ce qui a été donné à Moïse et à Jésus, et en ce qui a été donné aux prophètes,

venant de leur Seigneur: nous ne faisons aucune distinction entre eux. Et à Lui nous sommes soumis.'"

Toute personne, étudiant les écritures sans parti pris, verrait avec évidence que les trois religions monothéistes parlent d'un même Dieu et d'une révélation unique. Si la révélation postérieure n'est jamais prise en compte par les religions judéo-chrétiennes, ce n'est que de moindre importance. Jésus a dit:

"Ainsi les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers." Mat.20,16.

Et disant cela, il se place dans l'alignement du Sepher Ietzirah:

"Leur fin est scellée dans leur début et leur début dans leur fin (...)." Seph.Ietz.1,7.

Ainsi la chronologie, en religion et dans l'étude des écritures, n'est pas un élément qualifiant.

On aura une tendance à penser que cela est vrai pour les trois monothéismes qui tous proclament un Dieu suprême et le bannissement des idoles; mais que les autres formes religieuses, qui adorent leurs idoles, sont à exclure.

Et cela est juste, sauf lorsqu'on se prend à croire que les idoles sont les statues de pierre et les représentations par la forme de la divinité. Les idoles ne sont pas des statues de pierres, ou le feu vif, ni les pierres dressées.

On l'oublie souvent, mais les formes religieuses ont connues bien des modifications à travers les siècles, et on peut estimer que si un juif, un chrétien ou un musulman moderne témoignait in vivo des formes des cultes d'Abraham, d'Isaac ou de Jacob, il se révolterait et tenterait au moins de lui enseigner la "vraie" religion.

En effet, les religion d'Abraham, et de Jésus ou Mohammed, n'ont en commun que la généalogie, et l'adoration d'un Dieu suprême; mais en aucune façon la similitude rituelle.

L'hospitalité d'Abraham est garante de son respect de la loi de Dieu, or il pousse l'hospitalité jusqu'à se prosterner devant trois hommes qu'il voit comme des anges; et il leur dit:

"Monseigneur, je t'en prie, si j'ai trouvé grâce à tes yeux, veuille ne pas passer devant ton serviteur sans t'arrêter. Gen.18,3.

Il traite, ici, trois étrangers comme le Seigneur lui-même; son attitude et ses paroles le révèlent.

Jacob, lorsqu'il eut le songe de l'échelle, à son réveil dressa une pierre et y fit des libations d'huile. Il semble se placer ici dans la religion des pierres dressées dont la coutume a été de mise sur tout le continent indo-européen. Les deux formes les plus connues en sont les pierres dressées du néolithique, et le culte du lingam sur le sous-continent indien.

Certains réfutent ce rituel en tant qu'adoration car, disent-ils, il n'a dressé cette pierre que pour marquer le lieu de son expérience et de la maison de Dieu, comme il appelle cet endroit. Pourtant, l'onction d'huile sur le monument rappelle sans doute les rituels d'adoration au shivalingam pratiqué depuis l'antiquité.

Jacob s'engage également à y payer la dîme à ce Dieu. Le rituel comprend libation et offrandes et s'accomplit sur une pierre dressée.

Finalement, c'est bien pour marquer le lieu de son expérience: il marque la présence divine. Puis la présence divine est représentée par cette pierre. En mémoire de la présence divine, il verse de l'huile sur la pierre, en faisant cela c'est la présence divine qu'il honore à travers la pierre. Il charge la pierre de sa foi et de l'objet de sa foi. C'est de cette façon qu'en Inde un rituel, appelé pranapratishta, invoque l'esprit divin dans la statue qui devient alors une "forme", une murti. La pierre devient ce qu'elle reçoit: la présence divine.

Plus loin encore, dans le livre de la Genèse, un incident entre Jacob et Laban révèle en quelques sortes les formes du culte sous les patriarches. Lorsque Jacob quitte Laban, accompagné de ses épouses, de ses enfants et de ses biens, Rachel, sa favorite, déroba les idoles de son père. Laban demande à Jacob:

"Pourquoi as-tu volé mes dieux?" Gen.31,30.

Jacob fait cas de l'inquiétude de son beau-père, puisqu'il répond, ignorant que Rachel les avait volés:

"Celui chez qui tu trouveras tes dieux ne restera pas vivant." Gen. 31,32.

Nous voyons dans ces passages, que le culte voué à Dieu est loin des formes modernes des religions monothéistes. Au contraire, l'adoration de pierres dressées ou d'idoles, placent la religion des patriarches aux côtés des religions dites polythéistes ou idolâtres.

Il apparait que la religion de Jacob, comme surement celle d'Isaac et d'Abraham, ne rejettent pas l'utilisation de statues ou de pierres consacrées. En cela, on peut la rapprocher des religions telles que l'hindouisme, le zoroastrisme, et les religions de l'antiquité.

Ce n'est pas la forme de la religion qui la justifie, mais l'honnêteté et la sincérité de ses pratiquants.

Il y a évidence de l'unicité des trois monothéismes modernes, mais également une unité rituelle entre les religions de l'antiquité. Et la reconnaissance, par chaque prophète, des prophètes antérieurs crée un lien dans le temps, une unité dans les religions modernes et antiques.

Enfin, tout historien des religions sait pertinemment que les religions se sont influencées les unes les autres, et que toute religion naissante se construit à partir des religions précédentes. Ce n'est que le rejet d'un homme inspiré, par les religions en place, qui force la création d'une religion nouvelle.

Nombre d'évidences témoignent de la ressemblance des formes religieuse sur tout le continent à l'époque néolithique: pierres dressées, et statuettes féminines sont des motifs que l'on retrouve aussi bien en Asie qu'au Moyen Orient et en Europe.

Pour appuyer mon sujet, je vais maintenant faire quelques comparaisons entre deux religions sous leur forme moderne: l'hindouisme et le christianisme.

Une idée m'a un jour été suggérée lors d'une conversation dans un train avec un philosophe bengali. Il me dit:

"Le christianisme fait partie de l'hindouisme. Les chrétiens adorent des statues et des images, comme les

hindous."

Un catholique niera ce fait en disant que ce n'est pas la statue qu'il adore mais l'esprit. S'il était honnête, il reconnaitrait que c'est aussi ce que font les hindous.

Et à la remarque que les hindous sont polythéistes, je répondrais qu'il faut en savoir bien peu de l'hindouisme pour ne pas comprendre que les hindous croient en un Dieu unique et sans forme, qui est représenté par une variété de formes et de traditions. La variété des divinités de l'hindouisme existe dans le christianisme avec les anges et les saints.

Nous allons maintenant effectuer une comparaison de quelques traits majeurs de ces deux religions.

Prenons par exemple, les figures de Jésus et d'Hanuman:

Jésus a dit:

"Si vous avez de la foi gros comme un grain de sénevé, vous direz à cette montagne: 'Déplace-toi d'ici à là.' Elle se

déplacera." Mat.17,20.

Hanuman est la figure de l'hindouisme qui, le plus, est assimilé à la foi. Il est le dévot parfait, le fidèle sans faille. Cela ne peut être un hasard: une des images les plus communes, qui le représentent, le décrit transportant une montagne d'une main depuis l'Himalaya jusqu'à Lanka. La foi, personnifiée par Hanuman déplace les montagnes.

Mais ce n'est pas tout, de même que Jésus révèle son sacré-coeur, et son sein comme la demeure de Dieu, Hanuman ouvre sa poitrine de ses mains afin de révéler la présence de la divinité dans son coeur. Et plus encore puisqu'il affirme:

"Hanuman ne serait d'aucune valeur si Sita-Ram n'était en lui."

Je ne prendrais qu'un autre exemple. Saint Michel est représenté comme un personnage ailé terrassant un serpent, ou un dragon parfois. Garuda, monture céleste de Vishnou est représenté sous les traits d'un oiseau et sa mission est de tuer les serpents. Ainsi il tient un serpent entre ses serres acérées comme la pointe d'une lance.

Nous voyons que l'hindouisme et le christianisme ne se rapprochent pas simplement par une morale, mais que ces religions partagent les mêmes définition de la foi comme du rapport à Dieu, mais aussi les mêmes images, les mêmes métaphores, la même architecture, et on peut aller jusqu'à dire la même science.

La religion n'est pas la langue dans laquelle la révélation est donnée, ni le peuple, ni la nation:

"(...) et tu rachetas pour Dieu , au prix de ton sang, des hommes de toute race, toute langue, peuple et nation."

Apo.5,9.

Aucun langue n'est supérieure à une autre, ni plus sacrée, et la révélation de vaut pas plus en Hébreu qu'en Arabe ou en Sanskrit. Mais il y a équité entre les langues, les peuples et les nations. Il y a donc également équité entre les cultures et les traditions, pourvu qu'elle ne rejettent jamais Dieu, ni ses messagers.

Enfin, le message de Dieu n'est pas dans le canon biblique, coranique ou hébraïque. Il n'est pas dans le Véda, ou dans tout autre livre. Le message de Dieu est donné par les prophètes, les saints et les sages. Le livre est le livre vivant, celui du coeur, la parole vive.

"La voix, le souffle et la parole, c'est cela l'esprit saint." Seph.Ietz.1,9.

C'est le sens des paroles de Jésus lorsqu'il dit:

"Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux." Mat.5,20.

On commente avec erreur que Jésus parle ici d'une loi ancienne et d'une loi nouvelle qui lui est supérieure. Cette incompréhension vient de la volonté d'asseoir un texte sur les autres, et de donner la primauté à l'évangile. Mais ce qu'il dit vraiment, c'est de ne pas placer la loi écrite avant la loi vivante.

Mohammed lui-même a dit, selon un hadith qui rapporte ses paroles:

"Si vous voulez la connaissance, il faudra aller jusqu'en Chine."

Aucune tradition n'est supérieure à une autre, et toutes les révélations doivent être étudier pour comprendre la révélation.

Jésus ne fait pas référence à une justice ancienne et une justice nouvelle. On oublie souvent que le commandement 'Tu aimeras ton prochain comme toi-même' apparait dans le Lévitique (19,18). Il n'est pas une nouveauté.

Jésus fait référence à la justice inscrite dans les livres. Car c'est ce que font les scribes et les pharisiens: ils gravent les paroles dans la pierre.

Les paroles écrites perdent le souffle de vie de l'esprit saint. Ce n'est alors qu'un lecteur inspiré par l'esprit qui peut les comprendre et leur redonner vie.

Mais celui dont la justice se base sur un livre de pierre ou de papier ne connait pas l'esprit. Il ne peut lire avec le coeur. Et sa justice et froide, dénuée de compassion, dénuée de vie.

Celui dont la justice n'est pas plus que la loi inscrite dans un livre, celui qui ne connait l'inspiration de l'esprit saint dans chaque jugement, chaque décision et chaque action, ne peut entrer dans le royaume des cieux.

En disant cela, il place la loi vivante au-dessus de la loi écrite.

Aucun texte n'est supérieur à un autre, en ce qui concerne la révélation. Aucun texte ne vaut l'intelligence spirituelle apportée par l'esprit saint.

La religion est une unité qui ne provient pas d'un livre, mais du souffle de l'esprit.

Les différences de la forme, de la langue et du culte ne sont rien devant Dieu et les prophètes. Ils ne regardent que ce qui est vrai dans la religion.

La religion, c'est un souffle soufflé par Dieu dans le corps humain. C'est ensuite l'expérience qui relie l'individu à son Seigneur, l'intelligence supérieure, l'être suprême.

La tradition yoguique de l'Inde, même dans ses textes fondateurs, ne prône aucune philosophie, aucune théologie, aucun dogme. Elle préconise simplement une disciple qui progressivement prépare l'individu à recevoir le souffle divin en lui, afin de réaliser la divinité, afin de réaliser "Je suis". Elle ne cherche pas à contrôler le mental mais fournit les outils pour le transcender.

Les religions procurent toutes la discipline et les techniques permettant cet effort et cette transfiguration. Ce n'est que dans leur attachement à la tradition qu'elles se fourvoient.

Les religions se veulent vicaire de Dieu et de la religion. Mais tant qu'elles ne reconnaissent pas l'esprit unique de la religion, elles ne sont que des traditions, telles celles des scribes et des pharisiens.

La religion est unique sur tout le globe car l'esprit est unique, car le corps humain est unique.

Ceux qui divisent et associent à Dieu ne sont pas de la religion mais du monde.

Toute religion qui rejette et condamne les autres religions, qui refuse de corriger les erreurs de la tradition et en cela nie la parole vive, n'est pas une religion mais une idole et une tradition.

Jésus n'a pas rejeté le judaïsme, il a rejeté les erreurs commise par l'attachement à la tradition, et les erreurs de jugement des hommes. De même, Mohammed n'a pas rejeté le christianisme, il a rejeté les erreurs commises par la tradition, et l'attachement des hommes à la forme.

Toutes les religions ne sont qu'une. De même que tous les hommes sont constitués de façon identiques en dépit des différences de langue, et de tradition.

La religion ne commence pas dans un livre, mais dans le corps qui reçoit l'esprit. Elle est une expérience qui relie l'individu à l'esprit unique, non à une tradition, ce que l'étymologie du mot religion nous rappelle: religare signifie relier.

Nous souhaitons que toutes les religions et tous les pratiquants vivent dans l'amour et la reconnaissance les uns des autres en Dieu.


 
 
 

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